Nouvellement arrivée, mais audacieuse et entreprenante: telle est mon appréciation de la Revue de l’Infirmier Congolais. Le présent numéro de cette revue, dont l’esprit s’inscrit dans une approche multidisciplinaire dans le domaine des sciences de la santé, traite essentiellement des sujets se rapportant à la santé maternelle et infantile. La santé maternelle et infantile, dont les indicateurs traduisent incontestablement le niveau de développement d’un pays et la
performance de son système de santé, est réellement un problème de santé publique en République Démocratique du Congo, d’autant plus que les statistiques à ce sujet sont d’une incohérence inacceptable en plein 2 ème siècle. Le parcours thérapeutique des femmes enceintes faisant partie du cortège des déshérités de la République peut être hasardeux au regard de la fiabilité des soins recherchés. Les plantes
médicinales, qu’il ne faudrait pas discréditer outre mesure (le modèle chinois servant de référence), peut s’avérer une arme de destruction massive entre les mains des rebouteux et autres charlatans qui écument notre environnement. Parmi les causes de morbimortalité maternelle évitables figurent en bonne place les dystocies osseuses en général et la disproportion céphalo-pelvienne en particulier. Celle-ci pourrait être prédite chez les nullipares, en amont au cours des
consultations prénatales minutieusement menées et à l’admission dans la salle du travail, dans un environnement où les moyens d’investigation appropriés, en fonction des progrès de l’art de guérir, font criminellement défaut ou ont depuis des lustres déserté
les hôpitaux publics, le secteur privé relevant, à quelques exceptions près, du « medical business ». Il suffirait pour cela de se servir des petits moyens, peu coûteux et disponibles, tels que le pelvimètre et le
mètre ruban. D’où l’importance, dans nos conditions…